SOIXANTE ANS D’ABANDON
Laissé à l’abandon depuis la seconde guerre mondiale, il aura fallu près d’un an pour redonner forme aux jardins de Meautry. Commencé par le curage de l’étang situé dans l’axe du manoir dont on ne discernait plus la forme originel, jusqu’à la réimplantation de l’allée de tilleuls de la première allée d’arrivée, c’est un chantier passionnant qui fut mener.
L’AIDE D’UNE PRESTIGIEUSE PAYSAGISTE
C’est notamment grâce à la collaboration de la paysagiste Chantal Lejard que le parc de Meautry a repris forme. La cour, les abords immédiats du manoir, le verger (replantés finalement en quatre carrés de neuf catalpas), l’implantation du tennis et enfin de la piscine et son pool house ont été essentiels à la définition d’un ensemble de 2,5 hectares.
LE GRAND PARADOXE
La forêt de Montpinçon qui fait face à la propriété est réputée pour la richesse de ses essences depuis le XVIIIéme siècle. Mais le grand paradoxe de Meautry est qu’il ne restait quasiment aucun arbres anciens de qualité en 2008. Utilisés comme bois de chauffage au fur et à mesure des années depuis la Révolution ou tout simplement peu entretenu, Il n’y avait quasiment plus rien. Il a donc fallu beaucoup replanter. En tout, à ce jours, plus de 2000 pieds divers et variés.
UNE TERRE ACIDE ET ARGILEUSE
Dernière problématique, la terre. En effet, le plateau de Montpinçon est très dense en terre argileuse qui retient l’eau l’hiver et l’empêche de pénétrer aux fines pluies de l’été. Alors que la Normandie est réputée pour son climat propice aux plantes, ici, elles doivent être l’objet de toutes les attentions. Des centaines de mètres linéaires de drain et de tuyaux d’arrosage ont donc été implantés.
Reste qu’il faut infiniment de patience pour redonner forme à un jardin endormi. Dix ans dit-on au minimum ! Cette passionnante expérience entreprise il y a maintenant quatre ans nous démontre tous les jours que le temps nécessaire à l’épanouissement des plantes est la seule chose sur laquelle nous n’avons pas prise.